Introduction - DTU Construction de maisons et bâtiments à ossature bois
Par MICHEL CORNE, Centre technique du bois et de l’ameublement. Mai 1993
La construction à structure en bois qui représentait en France au début du siècle dernier environ 40 % des bâtiments, a connu, comme on le sait, pendant près de 50 ans une éclipse pour des causes diverses. Elle a été réintroduite dans les années 60 par un petit nombre de constructeurs qui se sont inspirés des réalisations nord-américaines ou scandinaves.
Aussi paradoxal qui cela puisse paraître, dans un pays qui possède encore un parc de plusieurs centaines de milliers de logements réalisés dans les 5 ou 6 siècles précédents par la technique de l’ossature en bois (souvent même sur 5 ou 6 niveaux), ces nouvelles constructions qualifiées de « légères » ont été soumises à la procédure de l’ « Agrément Technique » du CSTB en raison de leurs spécificités:
- L’apparition des bois commerciaux, généralement résineux, classés en catégories,
- L’apparition des matériaux nouveaux (panneaux dérivés du bois, plaques parement en plâtres, isolants fibreux...)
- L’apparition des techniques d’assemblages nouvelles (clouage, plaques à dents, collage…)
Le principe de construction est cependant resté le même : il s’agit de réaliser une structure rigide, qui pourra ensuite, recevoir, en remplissage et revêtement intérieur ou extérieur, un assortiment important de matériaux dont le choix approprié permet de répondre à différentes exigences :
- Isolation thermique : confort d’hiver et confort d’été,
- Isolation phonique : bruits aériens, bruits d’impacts,
- Stabilité mécanique, y compris exigences sismiques dans certaines régions,
- Stabilité en cas d’incendie, degré de stabilité au feu variable en fonction du type d’ouvrage.
Grâce à ces nouveaux matériaux et à ces nouvelles techniques, la construction de maisons et bâtiments à structure bois est devenue un mode constructif réalisé pour l’essentiel à sec sans apport d’humidité et avec des matériaux qui ne nécessitent pas de délai de séchage.